Historiquement, le système limbique regroupe tous les centres qui coordonnent les réponses émotionnelles, mais les découvertes récentes montrent que d’autres structures cérébrales y jouent un rôle important dont l’amygdale, les aires corticales orbitaires et frontales de même que des régions du télencéphale et du diencéphale pour l’expression somatique des émotions. Le cerveau limbique ou émotionnel se compose de plusieurs structures interagissant entre elles : l’hippocampe, les structures corticales qui l’entourent, le cingulum et l’amygdale.
Les informations sensorielles, répondant à des stimuli visuels, auditifs somesthésiques, gustatifs et olfactifs, provenant des voies afférentes via le tronc cérébral, sont amenées à l’amygdale.L’amygdale, masse complexe de substance grise enfouie dans la portion antérieure du lobe temporal, relie les aires corticales (qui traitent les informations sensorielles) à l’hypothalamus et au tronc cérébral. Les connexions de l’amygdale avec les circuits et les régions corticales permettent de traiter cognitivement les informations sensorielles. L’amygdale, connue pour gérer nos réactions de peur, serait impliquée avec l’hippocampe dans la mémoire émotive. L’hippocampe joue un rôle primordial dans la mémoire épisodique, pour le souvenir d’un évènement précis. Les souvenirs du passé, encodés dans les différentes aires visuelles, olfactives et auditives du cerveau dans la mémoire à long terme peuvent eux, se passer de l’hippocampe. L’hippocampe permettrait de se remémorer les détails d’évènements précis et interviendrait dans l’incorporation de ces évènements dans nos rêves. Le cortex frontal et le cortex temporal sont activés pour les connaissances générales de la mémoire sémantique. Notre mémoire spatiale demeurerait, elle, confinée à l’hippocampe, et plus précisément à l’hippocampe droit. Le cingulum serait responsable de la régulation de l’activité végétative et de l’expression des émotions..
Après vérification des informations de façon cognitive auprès des aires corticales, en relation avec les souvenirs d’émotions stockés dans nos différents systèmes de mémoire, en relation avec les souvenirs d’émotions stockés dans nos différents systèmes de mémoire, le cerveau réagit immédiatement via la commissure antérieure, le tronc cérébral et les voies motrices afférentes, par la fuite et/ou la lutte, ou bien comprises et intégrées cognitivement comme non dangereuses, se met à d’autres comportements plus adéquats.
Une autre façon de modéliser le cerveau est de le diviser suivant son évolution et sa formation en trois sous-cerveaux ; le cerveau reptilien responsable des fonctions vitales et de survie, situé au centre de la boîte crânienne ; le cerveau mammalien ou limbique, responsable de la perception et de la gestion des émotions ; le cerveau néomammalien ou cortical, responsable des processus de pensée, de rationalisation et d’évaluation avec le cortex préfrontal, dernière acquisition au cours de l’évolution.
Cerveau reptilien : striatum ou corps striés et formation réticulée
Cerveau limbique : hypothalamus, amygdale, hippocampe, cingulum
Cerveau cortical : néocortex dont le cortex préfrontal
D’après « Psychopathologie, Manuel à l’usage du médecin et du psychothérapeute » de Michel Delbrouck